Enfin, Il Trovatore,
LE spectacle lyrique du festival. Et LE spectacle qui entre le mieux dans ce que je disais l'autre jour du grand besoin d'un Karl Kraus pour le monde contemporain. Je n'ai pas fait absolument exprès d'y aller, mais que voulez-vous : il y avait une représentation l’après-midi,
donc à un moment où il n’y a rien d’autre, je me suis amusé à demander une
place, pour pouvoir me faire une idée de cette hystérie salzbourgeoise autour
d’Anna Netrebko, mais sans m'attendre sérieusement à avoir une place. Il est à peine utile que je
commente le spectacle, qui est passé à la télé, et les fans de Mme Netrebko ont
bien su imposer la pensée unique et obligatoire (inutile de dire que j’ai pour
les fans d’Anna Netrebko à peu près autant d’estime que pour les fans de One
Division ou de je ne sais quel boys band à la mode : la rhétorique n'est pas d'un bien meilleur niveau). Le malheur, c’est que j’ai
vu il n’y a pas si longtemps un merveilleux Trovatore,
celui de l’Opéra de Munich, avec Jonas Kaufmann et Anja Harteros, dans une mise
en scène formidable d’Olivier Py ; mais est-il interdit de demander à
Salzbourg d’atteindre ces sommets ?
vendredi 29 août 2014
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