samedi 20 novembre 2010

Berlin, Munich - et Metz encore

En attendant un message un peu plus détaillé (eh oui, c'est parfois difficile d'aller au spectacle ET d'écrire un blog...), quelques liens vers mes dernières critiques pour Resmusica.
Tout d'abord la plus ancienne : presque un mois, une éternité ! Cette Rusalka munichoise, mise en scène par Martin Kusej, je voulais vous en parler plus en détail ici, entrer dans les détails qui ont fait que cette mise en scène ne m'a pas convaincu - et puis finalement, disons-le, le spectacle ne me paraît pas assez intéressant pour justifier un traitement détaillé, surtout en comparaison du spectacle de Jossi Wieler et Sergio Morabito à Salzbourg, dont je vous avais amplement parlé à l'époque : ce spectacle magnifique n'a été ni filmé, ni repris, et ne le sera certainement jamais, ce qui est bien triste. Ce qui m'a à vrai dire le plus agacé, c'est de voir à quel point la critique (officielle et spontanée) s'est partagée selon des clivages trop prévisibles : comme si les amateurs de mises en scène moderne n'étaient pas capables de faire la différence entre une bonne mise en scène moderne et un moderne ratage.
Beaucoup plus intéressant, mais aussi beaucoup plus discret : L'enlèvement au Sérail à Berlin, dans la mise en scène très épurée de Michael Thalheimer. Une mise en scène très moderne pour le coup, mais en toute discrétion. Vraiment, une grande émotion, avec une merveilleuse Christine Schäfer.
Et enfin, sans mise en scène, un beau récital Schumann de Roman Trekel, remplaçant Thomas Quasthoff, et l'accompagnement d'abord erratique, puis soudainement inspiré et magnifique de Daniel Barenboim, qui rappelle soudain qui il est.
Le Schiller-Theater à la fin des travaux de cet été (Photo Thomas Bartilla)

Ces deux spectacles avaient lieu dans le Schiller-Theater, qui sert de salle de remplacement pour la Staatsoper unter den Linden, fermée pour plusieurs années pour travaux : un théâtre moderne, (re)construit après la guerre à quelques pas du Deutsche Oper, assez petit pour qui a l'habitude de Munich ou des opéras de Paris, et donc assez intime : impression agréable, clarté, lumière, proximité de la scène...
Il y a encore deux spectacles berlinois dont je veux absolument vous parler : patience, patience... En attendant, je reviens sur le message que j'avais écrit sur l'Opéra de Metz : le débat a amplement rebondi, et je vous invite à lire non seulement le message, mais aussi et surtout les différents commentaires, dont celui de l'ancien directeur de la maison Laurence Dale, que je remercie. L'ensemble forme un dossier qui n'est pas sans intérêt sur l'identité et les missions des maisons d'opéra de province, je trouve...
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