mardi 14 septembre 2010

Car la critique a aussi du cœur

Tout d'abord, laissez-moi vous raconter une petite histoire.
C'était à Salzbourg, il y a à peine plus d'un mois (ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de Salzbourg). Ce soir-là, l'excellent pianiste András Schiff offrait au public salzbourgeois, à la fois nombreux et enthousiaste, un copieux programme Schumann/Beethoven. Juste avant que le concert ne commence, entre un couple sur le côté du balcon du Großes Festspielhaus un très vieux couple. On est habitué, à Salzbourg comme partout dans le monde musical, à voir un public pas tout jeune, mais ceux-là dépassaient nos attentes : aucun des deux n'était particulièrement ingambe, mais Monsieur avait un déambulateur, et si Madame occupait un siège ordinaire, Monsieur avait réservé une place de fauteuil roulant, qu'il n'avait pas : je vous laisse imaginer avec combien de précautions les ouvreurs l'installèrent sur le plan médian du déambulateur.

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